Etymologie, Etimología, Étymologie, Etimologia, Etymology, (griech.) etymología, (lat.) etymologia, (esper.) etimologio
CZ Tschechische Republik, República Checa, République tchèque, Repubblica Ceca, Czech Republic, (esper.) Cehujo
Kalender, Calendario, Calendrier, Calendario, Calendar, (esper.) kalendaroj

A

B

brezen, bøezen - März (W2)

(E?)(L?) http://www.radio.cz/fr/article/48478


(E1)(L1) http://www.radio.cz/fr/article/61693
"bøezen" = "März" von tschech. "bøíza" = "Birke". Die blühenden Birken gaben dem dritten Monat den Namen. Andere Hinweise führen den tschech. Monat "bøezen" allerdings auf tschech. "bøezí" = "voll" zurück, da dies der Tragemonat (Schwangerschaftsmonat) für viele Tierarten ist. Und überhaupt fängt die Natur an sich wieder zu entfalten.


L'appelation tchèque du mois de "mars" - "brezen", évoque, quant à elle, la période de l'année quand les bouleaux - brízy, fleurissent. De la racine du mot "bríza", qui désigne donc le bouleau, on en est donc arrivé à "brezen". Mais certains linguistes défendent la théorie, intéressante, selon laquelle l'appelation "brezen" - "mars", serait plutôt à rapprocher du mot tchèque "brezí", l'équivalent de l'adjectif français "pleine", dans le sens où une femelle est en gestation. Pour bien comprendre, il faut remonter dans le temps, jusqu'au calendrier des anciens Romains qui, à l'origine, ne comportait que dix mois dans l'année. Ce calendrier commençait alors en "mars" - "brezen", pour se finir en "décembre" = "prosinec". Et pour cause: pour les Romains, le mois de "mars" - "brezen", avec l'arrivée du printemps - jaro, en même temps que l'équinoxe de printemps, le 21 mars, représentait le retour à la vie, comme une nouvelle naissance. Enfin, le mois de "mars" - "brezen", est aussi le mois des premiers travaux des champs et du nettoyage printanier dans les vergers, à la vigne et dans les potagers.


C

cerven, èerven - Juni (W2)

(E1)(L1) http://www.radio.cz/fr/article/49048


(E1)(L1) http://www.radio.cz/fr/article/61693
"èerven" = "Juni" von tschech. "èerv" = "Wurm" / "èervenání" = "Errötung". Zum tschech. "èerven" gibt es mehrere Theorien. Die wahrscheinlichste führt den Monatsnamen zurück auf tschech. "èerv" = "Wurm" zurück, der im Juni Bäume und Blumen befällt. Diese Würmer wurden auch bei der Färbung von Wolle verwendet.

Eine andere Theorie legt "èervenání" = "Errötung" zu Grunde, da die Erdbeeren oder auch die wilden Rosensträucher in diesem Monat Farbe annehmen.


Enfin, le mois de "juin" - "cerven". Concernant celui-ci, il existe plusieurs théories sur l'origine de son nom.

La plus probable veut qu'elle soit à rapprocher du mot "cerv" qui en français signifie "ver", le petit animal allongé au corps cylindrique et mou, dépourvu de pattes. Il s'agit là des "vers" - "cervi", qui, en "juin" - "cerven", endommagent arbres et fleurs. Autrefois, ces "vers" - "cervi", étaient également utilisés pour teindre la laine.

Une autre théorie sur l'origine de "cerven" - "juin", rapproche celle-ci du mot "cervenání" qui en français signifie "rougissement". Il s'agirait alors du "rougissement" - "cervenání", des fraises, notamment, et d'autres fruits de cette période de l'année. Enfin, dernière hypothèse, l'appellation "cerven" - "juin", pourrait provenir de la couleur rouge, de la "rougeur" - "cerven", de la rose dite simple ou d'églantier.


cervenec, èervenec - Juli (W2)

(E1)(L1) http://www.radio.cz/fr/article/49048


(E1)(L1) http://www.radio.cz/fr/article/62092
"èervenec" = "Juli" von tschech. "èerv" = "Wurm" / "èervenání" = "Errötung". Für den Juli gilt das gleiche wie für den Juni. Ursprünglich hiess der siebte Monat eigentlich "èerven" und der sechste Monat "malý èerven" = "kleiner Juli". Erst später fügte man dem "èerven" ein "-ec" an. Und so wurde aus dem tschechischen "kleinen Juli" der "juni" und der "grosse Juli" erhielt eben ein "Vergrösserungs- 'ec'".


L'origine de "juillet" - "cervenec", est quant à elle très proche de celle de "juin" - "cerven". En fait, en vieux tchèque, "cerven" désignait le septième mois de l'année, le sixième mois étant lui désigné comme "petit juin" - "malý cerven". Ce n'est que plus tard qu'on rajouta à "cerven" le suffixe "-ec" pour que "cerven" se transforme en "cervenec". Depuis "cervenec" désigne le mois de "juillet" et "cerven" le mois de "juin".


D

duben - April (W2)

(E?)(L?) http://www.radio.cz/fr/article/48478


(E1)(L1) http://www.radio.cz/fr/article/61693
"duben" = "April" von tschech. "dub" = "Eiche". Der April ist der Monat in dem die Eichen blühen.


Pour ce qui est du mois d'avril - "duben", la relation est beaucoup plus explicite. "Duben" tire son origine du mot "dub", qui en français signifie "chêne". Le mois d'avril - "duben", est, donc, tout simplement le mois de la floraison du chêne - "dub".


E

F

G

H

I

J

K

kveten, kvìten, máj - Mai (W2)

(E1)(L1) http://www.radio.cz/fr/article/49048


(E1)(L1) http://www.radio.cz/fr/article/61693
"kvìten" = "Mai" von tschech. "kvést" = "blühen". Diese Bezeichnung kam erst am Anfang des 19.Jh. auf und wurde zum ersten Mal 1805 von Josef Jungmann benutzt. Der Linguist war einer der Modernisierer der tschechischen Sprache. Davor hiess der "Mai" in Tschechien noch "máj" und der "1. Mai" wird immer noch "1. máj" genannt.


Après le mois d'avril - duben, nous arrivons au mois le plus poétique de l'année, le mois des amoureux, le mois où tout fleurit, le mois de "mai" - "kveten". Comme pour duben - avril, l'origine de "kveten" - "mai", vient du mot "kvést" qui, en français, signifie "fleurir". Mais cette appellation est relativement récente puisqu'elle ne remonte qu'au tout début du XIXe siècle. "Kveten" est inventé et employé pour la première fois, en 1805, par Josef Jungmann, un des linguistes artisans de la modernisation de la langue tchèque, dans sa traduction du roman de Chateaubriand intitulé "Atala ou les amours de deux sauvages dans le désert".
Avant cela, le mois de mai donnait en tchèque "máj". Cette appellation provenait du latin "maius". Encore aujourd'hui, même si elle n'est plus courante, l'appellation "máj" reste employée. Par exemple, le 1er mai n'existe en tchèque que comme "1. máj".


L

leden - Januar (W2)

(E?)(L?) http://www.radio.cz/fr/article/48478


(E1)(L1) http://www.radio.cz/fr/article/61693
"leden" = "Januar" von tschech. "led" = "Eis". Und das Eis bedeckt im Januar den grössten Teil Tschechiens.


Pourquoi le mois de janvier devient donc "leden" en tchèque? En fait, c'est relativement simple: la "glace" - "led", recouvrant la majeure partie des terres des Pays tchèques en janvier - "leden", ses habitants ont choisi de donner au mois un nom en rapport à cette réalité naturelle et aux conditions climatiques. La traduction tchèque du mot "glace" donne, en effet, "led". "Leden" signifie donc que les Tchèques considèrent le mois de janvier comme le mois polaire, le mois le plus froid de l'année. A noter qu'il en est de même pour d'autres langues slaves, comme, par exemple, le polonais ou le croate.


listopad - November (W2)

(E1)(L1) http://www.radio.cz/fr/article/49288


(E1)(L1) http://www.radio.cz/fr/article/62092
"listopad" = "November" von tschech. "list" = "Blatt" und "pád" = "Fall". Der November ist also der "Blätterfall-Monat".


"Novembre" - "listopad", est sans aucun doute l'une des appellations tchèques des mois les plus simples et pourtant assurément pas la moins imagée. Le mot "listopad" se divise, en effet, en deux parties bien distinctes. La première, "list", signifie "feuille" en français, tandis que la seconde, "pád", veut dire "chute". Bref, "novembre" - "listopad", est la période de la chute des feuilles des arbres.


M

N

O

P

prosinec - Dezember (W2)

(E1)(L1) http://www.radio.cz/fr/article/49288


(E1)(L1) http://www.radio.cz/fr/article/62092
"prosinec" = "Dezember" von tschech. "prosvítat" = "leuchten", "erhellen".

Die wahrscheinlichste Theorie führt den tschechischen "Dezember" auf das Leuchten der Sonne zurück. Zwar sind im Dezember die grauesten Tage angesagt, aber es ist der Monat, in dem die Tage wieder länger werden. Es findet aber auch Weihnachten statt, das Fest der religiösen "Erleuchtung".

Bis zum 14. Jh. hieß der Dezember allerdings noch "listopad" (heute "November"). Das führte zu einer weiteren Theorie, nach der "prosinec" auf "prosit" = "beten", "bitten" zurückgeht. Das wäre durch die "Adventszeit" erklärbar, in dem die Ankunft des Messias erbeten bzw. erwartet wird.

Zuletzt gibt es noch die Theorie, daß "prosinec" auf tschech. "prasinec." zurück geht, der Bezeichnung für "Dezember" in Böhmen, Mähren und der Slowakei. Dieses soll auf mit "prase" = "Schwein" zusammenhängen und geht auf das Schlachten der Schweine im Dezember zurück.


Le mois de "décembre" - "prosinec", dont les origines sont peut-être parmi les plus incertaines, voire obscures.

La théorie la plus probable relie l'appellation prosinec au mot "prosvítat" qui en français signifie "éclairer", "illuminer". Et pour cause: dans les Pays tchèques, les journées de décembre sont le plus souvent grises, pâles, voire brumeuses, puisque, jusqu'au "solstice d'hiver", le 21 ou 22, "décembre" - "prosinec" est la période de l'année pendant laquelle les journées sont les plus courtes et le soleil brille le plus faiblement. C'est pourquoi le mot "prosinec" tirerait son origine du verbe "svítit", soit "briller" en français. Logiquement, en fait, puisqu'à partir du "solstice d'hiver", "décembre" - "prosinec", est donc le mois à partir duquel le soleil "opet prosvítá", c'est à dire "éclaire, illumine de nouveau".

Mais ce rapport ne serait pas seulement météorologique, mais aussi religieux, puisque pour les Tchèques, les fêtes de Noël sont les fêtes de la lumière. Mais notre remontée jusqu'à la source ne peut s'arrêter là, car il convient de noter qu'en vieux tchèque, jusqu'à la moitié du XIVe siècle, l'appellation du mois de "décembre" était "listopad", soit aujourd'hui "novembre". Or, il est bien diffcile de parler de jours plus éclairés que nous venons d'évoquer à cette période de l'année.

C'est pourquoi une autre étymologie n'est pas à écarter. Celle-ci veut que "prosinec" - "décembre", soit à mettre en rapport avec le verbe "prosit", qui en français signifie "prier", "demander". Cette théorie est également très logique, puisque novembre et décembre sont les mois de l'Avent, période pendant laquelle on exprime des prières, des demandes pour l'arrivée du Messie.

Enfin, dernière origine possible: l'appellation "prosinec" - "décembre" pourrait provenir de "prasinec". "Prasinec" a été l'appellation de "décembre" en Bohême, Moravie et en Slovaquie à partir du XVe siècle, et se rapproche du mot "prase" - "cochon". Là-aussi très logiquement, puisque décembre est, encore aujourd'hui, le mois où l'on tue les cochons.


Q

R

radio
Le calendrier tchèque, l'origine des mois (I+II+III)
L'étymologie des appelations tchèques des mois de l'année
Par Guillaume Narguet

(E1)(L1) http://www.radio.cz/fr/article/48478
I: janvier - leden, février - únor, mars - brezen, avril - duben

(E1)(L1) http://www.radio.cz/fr/article/49048
II: mai - kveten, et juin - cerven, juillet - cervenec, août - srpen

(E1)(L1) http://www.radio.cz/fr/article/49288
III: septembre - zárí, octobre - ríjen, novembre - listopad, et décembre - prosinec

(E1)(L1) http://www.radio.cz/fr/article/61693
janvier - leden, février - únor, mars - brezen, avril - duben, mai - kveten, et juin - cerven

(E1)(L1) http://www.radio.cz/fr/article/62092
juillet - cervenec, août - srpen, septembre - zárí, octobre - ríjen, novembre - listopad, et décembre - prosinec

Französischsprachige Erklärungen zur Herkunft tschechischer Monatsnamen von Radio Prague.

ríjen, øíjen - Oktober (W2)

(E1)(L1) http://www.radio.cz/fr/article/49288


(E1)(L1) http://www.radio.cz/fr/article/62092
"øíjen" = "Oktober" von tschech. "øíjet" = "Brunft". Dies ist der Monat in dem die Hirsche röhren und brünstig sind. Dafür gibt es den tschech. Ausdruck "øíjet" = "brünftig werden"


"Malý ríjen" signifie donc "octobre précoce". Finalement, on s'aperçoit que les choses ne sont pas aussi compliquées qu'elles peuvent en avoir l'air puisqu'à l'automne, donc en "octobre" - "ríjen", les cerfs brament et entrent en rut. Or, "bramer" et "entrer en rut" sont deux expressions qui en tchèque se disent "ríjet". Mais comme les cerfs commencent à entrer en rut à la fin du mois de septembre, ce dernier donne "zárí" qui, comme nous venons de l'expliquer, est une contraction de l'expression "zaríjen", soit, traduit très littéralement, "octobre précoce".

Puisque "l'étymologie ne se devine pas, et qu'elle est l'aboutissement de recherches minutieuses", comme aiment à l'affirmer les étymologistes, on peut effectivement constater que ce sont des explications plutôt compliquées qui nous ont amenés aux origines des mois de "septembre" - "zárí", et "octobre" - "ríjen".


S

srpen - August (W2)

(E1)(L1) http://www.radio.cz/fr/article/49048


(E1)(L1) http://www.radio.cz/fr/article/62092
"srpen" = "August" von tschech. "srp" = "Sichel" / litauisch "sirpsti" = tschech. "zráti" = "reif werden lassen". Für die "Sichel"-Variante spricht die Getreideernte in den tschechischen Bergen im August. Aber auch die "Reifezeit"-Variante ist nicht ganz von der hand zu weisen.


Poursuivons avec le mois d'août - "srpen". Comme on pourrait le croire, l'appellation devrait logiquement être à rapprocher du mot "srp" qui signifie "faucille" en français, et donc de la moisson - žne. Seulement voilà, dans les Pays tchèques, à cette période de l'année, la moisson s'effectue essentiellement en montagne. Dès lors, l'idée a été formulée que le mot "srpen" - "août", serait plutôt à rapprocher du mot lituanien "sirpsti", qui en tchèque signifie "zráti", et en français "mûrir".


T

U

únor - Februar (W2)

(E1)(L1) http://www.radio.cz/fr/article/48478


(E1)(L1) http://www.radio.cz/fr/article/61693

L'origine de l'appelation tchèque de février - "únor", se trouve dans le mot "ponorit" qui, en français signifie "plonger". Peut-être un peu curieusement, les Tchèques considèrent que, lors du dégel, la glace - led, se fendille tout d'abord avant de plonger dans l'eau. Toujours en partant de cette origine, Karel Jaromír Erben, un célèbre poète-écrivain tchèque de la seconde moitié du XIXe siècle, qualifiait donc le mois de "février" - "únor", de "mouillé", "humide" et "aqueux", puisque, à cette période de l'année, la glace et la neige, en fondant, inondent, plongent - ponorit, les plaines tchèques.


"únor" = "Februar" von tschech. "noøit" = "tauchen", "versenken". Dahinter steht die Vorstellung, dass das Eis im Februar taut und im Wasser versinkt. Der tschechische Schriftsteller Karel Jaromír Erben (2. Hälfte des 19.Jh.) hat damit auch die in Schnee und Feuchtigkeit versinkenden Ebenen in Verbindung gebracht.

V

W

X

Y

Z

zárí, záøí - September (W2)

(E1)(L1) http://www.radio.cz/fr/article/49288


(E1)(L1) http://www.radio.cz/fr/article/62092
"záøí" = "September" von tschech. "záøit" = "glänzen", "strahlen" / "zaøíjen", "malý øíjen" = "kleiner Oktober, "øíjen" = "Oktober".
Die "Strahlen"-Theorie wird allerdings der Volksetymologie zugeordnet. Die "kleiner Oktober"-Variante wird als wahrscheinlicher betrachtet - da die Hirsche bereits Ende September ihre Brunft beginnen.


"Septembre" - "zárí", est le neuvième mois de l'année. Une évidence aujourd'hui, pourtant, selon le calendrier des premiers Romains, qui ne comportait alors que dix mois et commençait en mars, septembre représentait le septième mois et c'est pourquoi il fut alors tout simplement appeler "september", appellation adoptée par la majorité des langues européennes, parmi lesquelles des langues slaves comme le slovaque. Notons d'ailleurs à ce propos que la langue slovaque, malgré sa très forte similitude avec le tchèque, utilise les appellations d'origine romaine pour désigner les mois. La langue tchèque fait exception à cette règle et utilise donc l'appellation "zárí" pour désigner "septembre".
Dans leur conscience collective, les Tchèques relient le nom "zárí" au verbe "zárit" qui, en français, signifie "briller", "rayonner". C'est ce qu'on pourrait appeler une étymologie populaire, procédé par lequel un mot est rattaché spontanément, mais à tort, à un autre mot.
Car dans le cas présent, la réalité est autre, le sens authentique de "zárí" provient de l'expression "zaríjen" ou encore "malý ríjen". Or, le mot "ríjen" désigne le mois d'octobre.

"Malý ríjen" signifie donc "octobre précoce". Finalement, on s'aperçoit que les choses ne sont pas aussi compliquées qu'elles peuvent en avoir l'air puisqu'à l'automne, donc en "octobre" - "ríjen", les cerfs brament et entrent en rut. Or, "bramer" et "entrer en rut" sont deux expressions qui en tchèque se disent "ríjet". Mais comme les cerfs commencent à entrer en rut à la fin du mois de septembre, ce dernier donne "zárí" qui, comme nous venons de l'expliquer, est une contraction de l'expression "zaríjen", soit, traduit très littéralement, "octobre précoce".